Les oeuvres de Tanabe en mine de plomb sont réalisées en tonalités denses et avec un équilibre soigneux établi entre la lumière et le noir. Beaucoup de ses œuvres utilisant la mine de plomb dépeignent des scènes des Prairies canadiennes. Les tableaux de la fin des années 1970 et du début des années 1980 sont souvent interprétés comme « des paysages intérieurs », reflétant une époque d’agitation personnelle et de rétablissement. L’accent que met Tanabe sur la ligne d’horizon suggère une négociation spatiale entre l’immensité des Prairies et un océan, une juxtaposition d’une chose et d’une autre. La ligne d’horizon devient métaphoriquement un point à la fois de constance et de distance. Tout comme dans « les dessins blancs » des années 1950 où Tanabe avait exploré la séparation entre terre et ciel, ses « dessins noirs » des années 1970 semblent examiner la nature de l’expérience spatiale.